Cela faisait un moment qu'elle était sur cette piste. Une piste tracée dans le sang de prostituée innocente et dans la disparition inquiétante de leur progéniture. Une secte inconnue ? Un dégénéré ? Les options que Cornélia avait regroupé était maigre et cela lui laissait craindre le pire. Si c'était une secte, elle était suffisamment influente pour se faire discrète, si c'était un dégénéré, il était assez intelligent pour rester discret. Cela faisait de nombreuses nuits qu'elle le traquait, en vain. Ce soir les choses serait peut être différente. Elle était persuadée d'avoir localiser un début d'accès à une éventuelle planque. Un passage dérobée par une vieille cave abandonné. Tout ce qui était détraquer dans ce monde finissait immanquablement par trouver sa place là où les ténèbres régnait. Elle était bien placée pour le savoir. « - Madmoiselle... soyez-prudente s'il vous plaît. » Son regard glacé se posa sur la jeune servante. C'était une femme loyale et intelligente, du genre qui observait mais qui ne parlait pas. Cornelia lui avait immédiatement accordée toute son affection et sa confiance. Elle sera un peu plus les bandes qui achevaient de camoufler sa poitrine déjà presque absente naturellement. « - Ne vous en faites pas Josafine, ce soir je ne serais pas seule. » Le regard de la servante s'arrêta sur une cicatrice récente de sa jeune maîtresse, pas assez discrètement pour la vampire. « - C'est presque entièrement cicatrisé, même si cela se rouvrait, ce serait sans conséquence majeur. Tout ira bien. Je ne serais pas seule. » Elvast serai là. Elle n'imaginait aucun dégénéré ou aucune secte capable de survivre à leur duo. D'un geste rapide, elle passa et boutonna une chemise à jabot, son blanc autrefois éclatant était parcemé de tâche brune laissée par le sang de ses combats... ou de ses repas. « - Il faudrait en racheter une,  Mademoiselle... » Cornelia observa sa tenue dans un miroir. « - Oui... vous vous en occuperez demain Josafine, voulez-vous? » La domestique acquiesça, alors que la jeune femme achevait de se vêtir. Un braie, un gilet, un long manteau de cuir, son éternel foulard et son tricorne. Tout était d'un noir profond qui ne dérogeait guère à sa garde-robe habituelle... la seule différence, c'était que son apparence avait désormais tout d'un homme.

Son visage fut rapidement dissimulé par son foulard et, comme une voleuse, elle se faufila par la porte de derrière pour quitter sa demeure. Dehors le bruit des fêtards parvenait à ses oreilles, même la nuit, la capitale était pleine de vie. Une aubaine pour tout ceux que la lumière du jour faisait fuir, qu'importe leur raison. Rapide comme un chat, discrète comme une ombre, Cornelia devenue Cornelius se faufila jusqu'aux habitation les plus miteuse de la ville. Celles qui abritaient les parias et les laisser-pour-compte. Une brume grisâtre tombait dans la ville, les lumières se faisait de plus en plus rare, les ruelles de plus en plus boueuse. Les tavernes n'était plus celle des hauts-quartiers où la musique et la fête emplissait chaque recoins, celle que Cornelia apercevait était au mieux emplit de triste poivrots, au pire tenait d'avantage du repère de coupe-jarrets que de la taverne. Instinctivement elle s'enfonça un peu plus dans son manteau, tout ses sens étaient en éveil prêt à bondir pour se défendre.  Finalement, elle arriva au lieu de rendez-vous. Une vieille maison abandonnée, loin de tout les regards. Mais qui pourrait bien venir espionner ici ? Nonchalamment, la jeune femme contre un muret. Bras croisée. Il n'y avait plus qu'à attendre, quoiqu'elle soupçonnait Elvast d'être déjà présent mais d'observer le lieu de rendez-vous au loin. Du coin de l’œil, elle fixait une petite ruelle, c'était au bout de cette dernière que se trouvait l'accès à la cave qu'elle soupçonnait d'être l'entrée de la cachette de sa cible. Les choses seraient tellement plus simple si ce qu'elle cherchait en sortait maintenant. Au fond, elle redoutait presque autant de ne pas pouvoir empêcher un nouveau crime que de découvrir ce qui les attendait en dessous. D'un autre côté, elle avait faim. Et elle avait toujours préférer étancher sa soif sur de vrais criminel plutôt que sur des petites frappes. Il y avait toujours cet étrange idée qu'elle avait peut être empêcher à quelqu'un de se racheter dans ces moments là.

Un bruit de pas la fit sortir de ses pensée. Sortant de l'ombre, la silhouette familière de l'espion se présenta devant elle. Un léger sourire naquit sur ses lèvres, dissimulé par le tissus sombre qui camouflait son visage. Il y avait longtemps que leur chemin ne s'était pas croisé, mais cela n'avait pas empêcher Cornelia de suivre du coin de l’œil son existence. Elle s'en était voulu de ne pas avoir put être là pour l'aider à surmonter sa tragédie... « - Ravi de te revoir Cornelius. J'ai fait au plus vite après la réception de ton message. Dans quel genre de mésaventures m'emmènes-tu?  » La vampire se décolla de son mur, désignant d'une main gantée de noir, une maison un peu plus loin. « - Dans le genre peu réjouissante, mon ami. J'en ai peur. » La foulard qui atténuait sa voix lui permettait de paraître moins féminine, plus androgyne. C'était Josafine qui avait eut l'idée de ce petit accessoire. Jamais elle ne remercierait assez la jeune femme pour son dévouement et son intelligence.

Cornelia posa une main sur l'épaule de l'espion. « - Mais si les choses n'était pas si pré-occupante, je n'aurais pas prit le risque de te faire revenir ici. Je me doute que la capitale doit t'éveiller des souvenir douloureux. » Elle sera un bref instant l'épaule d'Elvast avant de s'éloigner, lui indiquant d'un signe de la tête de la suivre. Aussi travestie soit-elle, Cornelia ne pouvait contrôler à la perfection sa démarche souple et féline. Elle espérait juste que l'entraînement martiale qu'elle s'imposait lui épargnait les aspects le plus féminin de ses attitudes. Il ne leur fallut guère plus d'une minute pour arriver devant l'entrée de la cave. Une lourde porte de bois trop bien entretenue et trop bien fermée pour le quartier. « - Cela fait presque deux mois que l'on retrouve des prostituée morte dans les bas-quartier. Toute avait de jeunes enfants, pas plus de quatre ans pour les plus vieux... tous disparut. Quant au mère, je t'épargne les détailles de leur corps. » Elle s'en voulait d'entraîner le jeune homme dans cette affaire. Convainque qu'elle ne pourrait empêcher de mauvais souvenir de remonter. « - Je suis presque convaincue que le dénouement de cette histoire commence par cette cave mais...  » Il y avait toujours un mais et celui-ci n'était guère réjouissant. « - J'ignore si c'est un fou qui agit-seul ou un groupe de fou qui agit au nom d'un culte... »